Incontournable dans l'histoire des États-Unis, le rôle et le sort des peuples autochtones ont été d'une importance capitale dans le développement des structures sociales, économiques et politiques de notre voisin du sud. Le contraire est aussi vrai : ces peuples ont dût gérer l'arrivée de ces colons et s'adapter aux multiples changements qu'ils apportaient avec eux.

Plusieurs peuples, tribus ou clans habitent les États-Unis, notamment les Apaches, les Chippewas, les Cherokees, les Choctaws, les Iroquois, les Lumbees, les Navajos, les Pueblos et les Sioux. Plusieurs termes sont utilisés pour faire référence à leur origine commune : Amérindiens, autochtones, aborigène, Premières Nations ou encore Premiers Peuples. D'autres termes plus péjoratifs existent aussi, comme « Peaux-Rouges », « sauvages » ou tous simplement « Indiens » (Christophe Colomb et ses contemporains croyaient avoir découvert l'Inde occidentale, d'où l'utilisation de cette appellation); ces termes étaient souvent utilisés par les premiers colons pour identifier des peuples qu'ils qualifiaient de moins civilisés.

C'est dans les années 1840 que l'expression « destinée manifeste » fait son apparition : les démocrates, avec Andrew Jackson à la tête du parti, l'utilisent pour justifier l'expansion américaine vers l'Ouest.

D'abord découverte par les Vikings de Scandinavie vers l'an 1000, puis par Christophe Colomb en 1492, l'Amérique a été explorée et colonisée au détriment des Amérindiens : en effet, selon des estimations récentes, il semble que la population amérindienne soit passée de 2 à 20 millions au XVe siècle à seulement 260 000 à la fin du XIXe siècle. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette réduction : guerres entre les Européens et autres peuples autochtones, maladies contagieuses venant d'Europe, migration forcée, tentatives d'assimilations et de modification de leur mode de vie, etc.